Note de mise en scène

En tant que jeune compagnie, il nous a souvent été demandé pourquoi nous ne jouions pas de Feydeau... Lorsque l’occasion de monter un nouveau spectacle s’est présentée à l’Atelier Théâtre de Montmartre pour prendre la suite de notre pièce Paradoxe(s), nous avons relevé le défi de s’attaquer à cet auteur et de ce fait à sa notoriété.
En effet, Georges Feydeau est très (peut-être trop ?) représenté et il est difficile de sortir son épingle du jeu. Notre choix s’est naturellement porté sur l'un de ses textes peu connu, à savoir Amour et Piano, un quiproquo basé sur la rencontre entre une jeune fille attendant son professeur de piano et un homme croyant arriver chez une actrice facile. De cette situation découlera une bien étrange leçon de piano. Reprenant l’idée d’un medley de textes qui a donné sa saveur à notre premier spectacle Paradoxe(s), nous avons incorporé (dans le pur style Bons à Rien) trois monologues de ce même auteur, qui sont :
Le potache
La petite révoltée
et L’homme qui n’aimait pas les monologues.
Ces ajouts ont pour but de donner une dimension supplémentaire aux personnages, en creusant leurs psychologies (et leurs folies !).
• Edouard Lorillot, véritable dandy des temps modernes devient plus cabotin et sûr de lui.
• Lucile devient quant à elle plus révoltée que jamais face aux conventions et à sa mère, digne représentante, voire gardienne stricte des lois familiales.
• Baptiste, petit majordome dévoué à sa tâche profitera d’une sortie, d’un moment de solitude, pour enfin confier au public les sentiments qu’il garde cachés au fond de lui.
Alors oui, nous avons gagné notre pari, la profondeur et la dimension des personnages prenant en consistance. Mais trois monologues ajoutés à un texte léger et énergique de Feydeau alourdissent le propos, pourrait-on penser.
Comment ne pas casser le rythme du texte de cet homme, qui écrivait en imaginant des partitions de musiques afin de poser une rythmique scénique précise ? Tel a été notre questionnement. Le travail sur les ruptures à été primordial : les entrées et les sorties s’enchaînent sans temps mort, les répliques fusent, tout cela additionné à l’énergie corporelle des comédiens (attitudes, ampleur de leur gestuelle) permet de préserver l’homogénéité du medley.
Le positionnement des textes fut important pour que la logique et la compréhension restent sauvegardées. La musique aussi a été essentielle. Elle est un personnage dans la pièce qui, imposée par la mère de Lucile, deviendra néanmoins l’alliée de la petite révoltée qui, grâce à elle, chante son désespoir en jouant des notes tant bien que mal sur son piano. La musique deviendra stridente pour Lorillot qui devra s’en accommoder et réussir à la dompter pour oser espérer gagner l’amour de Lucile.
Grâce à ce travail de précision, nous avons réussi à conserver le rythme voulu par George Feydeau.

Casting

Ils en parlent

A voir vivement

J'ai passé un très bon moment je conseil vivement ce spectacle cette adaptation de Feydeau est très réussie et admirablement interprété par les 3 comédiens.

jean-marcJM

Super spectacle

Nous avons passé une soirée des plus agréable avec cette comédie librement inspirée et interprétée par des comédiens talentueux bourrés d'humour. Courez vite au Théo théâtre vous amuser avec la bonne humeur de la troupe des bons à rien :)

steve